Le bassin du fleuve lez présente une grande diversité de milieux aquatiques et humide.
Les cours d’eau s’étendent sur près de 1 170 kms sur le bassin versant avec en particulier le fleuve Lez qui se jette à la mer, et son principal affluent la Mosson.
Les lagunes à l’aval sont constituées d’une mosaïque d’étangs appelés étangs palavasiens sur une superficie de plus de 4000 ha.
Une zone humide existe de par la présence d’eau dans le sol, de manière temporaire ou permanente. La caractérisation d’une telle zone est établie grâce à des critères botaniques (liés aux plantes) ou pédologiques (liés au sol). Les zones humides ne sont pas toutes identiques et présentent des faciès parfois très différents : il peut s’agir de ripisylve (végétation rivulaire d’un cours d’eau), de prairies humides, de petites mares, de roselières, de prés salés, de sansouires…
Sur le bassin versant 225 Zones humides ont été recensées représentant une surface de 2100 ha, soit 2.8 % du bassin hydrographique.
225
zones humides recensées en 2011
2095
hectares de superficie
2.8%
de la surface du bassin versant recouverts par des zones humides
0.0003
hectare (3m²) : taille de la plus petite zone
(mare de Gourdou, commune de Valfaunès)
265
hectares : taille de la plus grande zone
(Marais de la Grande Palude – Vic la Gardiole)
Il existe 4 grands types de zones humides sur le bassin versant (mares, prairies humides, ripisylves et zones humides littorales).
Lagunes côtières
Mare temporaire
Ripisylve
Prairies humides
Les zones humides assurent des fonctions essentielles dans les équilibres naturels et pour de multiples activités humaines :
En agissant comme un véritable filtre naturel, les zones humides absorbent, transforment ou stockent les éléments polluants ou toxiques. Elles soutiennent de ce fait, la qualité de l’eau des cours d’eau, des lagunes et des nappes phréatiques.
Zone de régulation des eaux
En stockant d’importantes quantités d’eau pendant les crues, les zones humides permettent de ralentir, de limiter la crue et de recharger les nappes souterraines. Elles contribuent ainsi à protéger des inondations et à réalimenter les nappes phréatiques pendant les périodes sèches.
Réservoir de biodiversité
En constituant des habitats et des zones refuges pour de nombreuses espèces animales et végétales, les zones humides jouent un rôle de réservoir de biodiversité.
Stockage du carbone
Agissant comme des puits de carbone, grâce à la faible dégradation de la matière organique due à la présence d’eau dans le sol, les zones humides participent à l’atténuation du réchauffement climatique.
Zones de ressources
Les zones humides permettent la production de ressources naturelles (bois, herbage,…)
En offrant des milieux supports de nombreuses activités de pleine nature.
De nombreuses espèces animales d’intérêt patrimonial fréquentent les milieux humides.
Les ripisylves étoffées et la végétation aquatique accueillent une faune riche avec un lot d’espèces remarquables : certaines espèces de chauves-souris, des reptiles, des libellules, des mollusques rares sans compter bon nombre de poissons dont certains en déclin, rares ou endémiques comme le Chabot du Lez.
Les prairies humides attirent une faune variée où l’on compte non seulement des oiseaux, mais aussi des insectes et des papillons protégés.
Le cortège de mares ainsi que les landes humides arrières-dunaires abritent l’essentiel des populations d’amphibiens rares.
Les espaces lagunaires de Palavas-les-Flots à Frontignan abritent des colonies de Hérons et de laro-limicoles d’intérêt patrimonial ou encore l’emblématique Flamant rose. Ils constituent également une nurserie pour de nombreuses espèces de poissons (dorade, loup, anguille…)
Anguille
Héron
Grenouille verte
Flamant rose
Demoiselle
Du fait de l’altération des milieux aquatiques, l’EPTB porte et anime une stratégie de restauration globale. Cette stratégie concerne les cours d’eau et les zones humides (prairies et ripisylves présentes dans les lits mineur/majeurs) et vise à restaurer les milieux et leurs fonctionnalités.
L’EPTB accompagne les collectivités, les acteurs et les partenaires locaux pour préserver, restaurer et suivre l’évolution des milieux aquatiques.
En complément, des missions de sensibilisation, de formation et de communication sont réalisées auprès des différents acteurs et publics.
Les écosystèmes lagunaires sont des milieux fragiles, au fonctionnement complexe et particulièrement exposés aux pollutions (notamment nutriments) et à l’artificialisation compte tenu de la forte anthropisation de leurs bassins versants. Du fait de leur faible connexion avec la mer, ils accumulent les polluants dans la colonne d’eau et les sédiments.
Que ce soit pour des enjeux liés à la pérennité des usages nécessitant un milieu de bonne qualité (conchyliculture, pêche, baignade, loisirs nautiques, etc.) ou à leur caractère patrimonial, la reconquête du « bon état » écologique des lagunes est une priorité.
Aussi, l’EPTB Lez en partenariat avec l’Agence de l’Eau, l’Ifremer et la Tour du Valat, anime une démarche afin de :
Connaître et caractériser les sources de pollution et la dynamique des flux de nutriments dans les lagunes.
Evaluer les flux admissibles par les étangs.
Identifier les leviers d’actions qui permettront de tendre vers des flux compatibles avec un bon état écologique.
Restauration d’une berge en génie végétal
Plantation
Equipement d’ouvrage
Création de mare
Le suivi des milieux aquatiques
Sortie découverte et sensibilisation